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Roulette Russe

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Message par Ambre Dim 10 Juil - 19:36

Roulette Russe
point de vue d'Emmy

italique = pensées du personnage
gras = dialogue

Enfermée entre ces quatre murs de béton, je fixais le plafond depuis quelques minutes. Il avait de nombreuses imperfections, avec quelques crevasses par endroit à cause des imbéciles qui se trouvaient à l'étage, mais aussi avec la peinture mal étalée qui formait quelques points bombées sur la texture lisse. Cela me gênait. Alors je comptais le nombre de crevasses, puis le nombre de tache de peinture en relief. Chaque jour, il y en avait d'autres. Encore plus. Ou bien moins. Cela dépendait. J'aimais pouvoir mettre des chiffres sur les mots et sur les faits. De cette manière, ça me permettait de me souvenir que tout était prévu, que rien n'était coïncidence : si c'était là, c'était bien pour une raison valable. Pourtant, comment croire en quelque chose de logique ou de scientifique lorsqu'on habitait ici depuis des années ? J'avais 34 ans, et cela faisait quatre années entières que je pourrissais ici, à m'occuper de ces orphelins incapables de se servir de leurs dix doigts et à supporter l'autorité de cette directrice jamais présente pour ces gamins, ni pour son orphelinat. A part remplir de la paperasse, et se bourrer la gueule tous les soirs, quand tout le monde dormait, que faisait-elle ? Tous les matins, elle avait une gueule de bois, et on pouvait sentir l'alcool empester dans sa chambre, et parfois même dans le couloir qui menait vers son bureau. Les bouteilles d'alcool se comptaient par douzaines dans son frigo, et elle les descendait d'une vitesse fulgurante. Le plus incroyable, c'est que personne ne s'en doutait. Cela ne choquait absolument personne de voir cette directrice jamais présente - et les quelques rares orphelins assez idiots pour poser la question se faisaient rapidement remballer. Si c'est pas ironique.

Je me levais, lâchant mon confortable lit et je mis la main dans la poche de mon jean trop large. Je n'étais pas impeccable, je n'avais aucune raison de l'être dans ce coin paumé du milieu de l'Auvergne. Qui pourrait me voir ? Sûrement pas mon ex que j'ai pas vu depuis deux ans, ni mon embryon décédé depuis longtemps à cause de mon avortement. Je sortais donc de mon pantalon un paquet de clopes et un briquet. J'en allumais une et la portait à mes lèvres tout en me dirigeant vers la fenêtre. D'un geste lassé, presque fatigué, je l'ouvris et montai sur le balcon, en chaussons. Il y avait un peu de restes de neige, il faisait froid. Mon souffle chaud se mélangeait avec la fumée de la cigarette qui sortait de ma bouche à la moindre expiration. Un lampadaire éclairait le parking où deux voitures étaient ensevelies sous une couche de neige. C'était la pleine lune. Voilà qui explique mon insomnie, songeais-je. Superstitieuse, je l'étais légèrement. Mais pas de quoi en faire une folie. Simplement dans de rares moments, où seul les légendes pouvaient expliquer certains faits.

Après avoir fini de fumer, je jetais ma cigarette et l'écrasait. Aujourd'hui était une nuit importante. Je me devais d'être un peu plus élégante pour sortir de ma chambre. Alors, j'enfilais une robe ainsi qu'une paire de talons aiguilles. Je m'avançais vers mon bureau. Une lettre trônait ici, à moitié entamée. Que le passé brûle dans les flammes de l'enfer, et qu'il se renouvelle sous un nouveau phénix, pensais-je avant de sortir mon briquet. Je l'allumais sous le papier inflammable, et en quelques secondes, il ne fut plus que braises brûlantes. Je nettoierai demain, si je suis encore en vie.

Avant de m'en aller, j'ouvrais l'armoire et prenait l'objet de ma convoitise que je cachais dans une veste. Je l'enfilai, mettais quelques affaires dedans (mes clés, mon argent et mon portable) avant de sortir. Mes cheveux étaient bien coiffés, comme toujours, mes ongles bien coupés et mes sourcils parfaitement épilés. Je me dirigeais vers le bâtiment Est, lieu où se trouvait ma chère Wendy, directrice des lieux, mais aussi plus grande alcoolique que la terre n'ait jamais créé. Tes parents seraient fiers de toi, ma belle... songeais-je ironiquement, avant de laisser un sourire se placer sur mes lèvres malgré le fait que j'étais seule. Pour ne pas passer pour une dingue et par peur d'être observée, je repris ma mine aussi glaciale que la météo et je descendais les escaliers pour arriver au rez-de-chaussée.

Lorsque mon pied se posa sur la dernière marche de ma descente, j'entendis un bruit de casserole venant des cuisines. Je jetais un coup d'oeil à ma montre : une heure et douze minutes. Abrutis d'élèves maladroits et pas discrets... Ah, c'est sûr que pour voler de la bouffe, c'est présent, hein ! Je me dirigeais à grandes enjambées vers le lieu du crime pour trouver les coupables. Sans surprise, j'aperçu les deux délégués, Charles et Paméla en train de se servir tranquillement dans les placards.

« Mes chers délégués, si dignes de votre rôle, lançais de manière ironique, je vois que vous respectez parfaitement bien le règlement. Pour vous récompensez, ce sera quatre heures de colle mercredi prochain, et bien sûr vous allez me faire l'honneur de reposer tout ce que vous avez volé. »

Charles se retourna vers moi, suivit de son amie, et les deux se regardèrent, complices. Le garçon ne put s'empêcher de lancer de manière insolente :

« Avec tout le respect que je vous dois, mademoiselle, il n'est écrit nul part que nous ne devons pas voler la nourriture des cuisines. La nourriture du self, oui, mais ici, c'est la cuisine, alors nous sommes dans nos droits. Sans préciser que... »

Je ne le laissais pas finir et m'avançais de manière menaçante avant de lui arracher le pain qu'il avait dans les mains.

« Alors, puisqu'il n'est pas écrit dans le règlement que les heures de colles ont une limite, vous allez restez de 13 heures à 21 heures mercredi prochain, à ne rien faire, évidemment. Maintenant, reposez tous les deux ça. Je vous souhaite une excellente nuit dans la famine totale. »

Ils n'ajoutèrent rien, mais montrèrent bien évidemment leur mécontentement avant de remonter dans leurs chambres respectives alors que je ne bougeais pas, les bras croisés. J'entendais leurs cris chuchotés dans les couloirs : ils se jetaient probablement la faute l'un sur l'autre. Cela me faisait bien rire. Je sortais des cuisines et repris donc ma direction initiale vers le bâtiment est. Pour cela, je passais dans la cour. C'était légèrement glissant, mais je n'eus aucun problème à la traverser, et je sortais mes clés, en enfonçais une dans la serrure avant de la faire tourner pour déverrouiller la porte. J'entrais et refermais derrière moi sans prendre la peine de verrouiller ; qui viendrait s'aventurer dans le bâtiment de la directrice, surtout à une heure si tardive de la nuit ?

Je me dirigeais vers la chambre de Wendy. Je frappais trois fois à la porte et patientais. Rien. Aucun signe de sa présence, ni même de vie. Je regardais par le trou de la serrure et je pus constater son absence. Elle était probablement partie boire dans son bureau, se doutant de mon arrivée en regardant par la fenêtre du couloir, et ne voulant pas me supporter. De toute manière, c'était la dernière fois qu'elle subissait ma présence. Ou que je souffrais de la sienne.

J'allais donc devant son bureau, et je frappais à la porte. Je savais qu'elle allait m'ouvrir. Elle était trop naïve, trop gentille ou bien trop stupide, je ne sais pas. En même temps, je palpais la poche de ma veste : l'arme était toujours là, la cartouche aussi. Je me sentais étonnement bien, en confiance. Prête à tout.
Contexte
Le RP se déroule en 2013, il n'y a pas de date précise. On sait juste que ça se déroule en hiver, en début d'année, et que la neige tombe dehors.
→ C'est dans un orphelinat. Les deux personnages principaux sont la directrice, Wendy (=Oléane) et la directrice adjointe, Emmy (=Ambre).
→ Mise en scène : Wendy est dans son bureau, Emmy flâne dans les couloirs. Elle a un fusil cachée dans sa veste avec une cartouche. Emmy va voir Wendy et le dialogue commence.
→ Inspiré de LGDC1
→ Les PNJ sont les membres de l'orphelinat qui existaient à cette période, il est donc interdit de faire apparaître ceux qui n'étaient pas encore existants ou alors absents durant ce moment-là.
→ Physique d'Emmy : blonde, yeux gris, de taille normale et de corpulence fine. 34 ans. Elle est plus âgée que Wendy.
→ Caractère d'Emmy : déterminée, manipulatrice, prends des risques, belle parleuse, difficilement impressionnable, langage cru, argumente beaucoup.
→ Tous les autres renseignements sont dans le RP.
Hors Rp
Si j'ai juste un truc à ajouter, c'est faisons bien ce RP. Genre, ça a de la valeur quoi. Surtout que l'idée de base est géniale, la roulette russe, et ça. Donc fais-toi plaiz'.

Ambre
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Message par Oléane Mar 12 Juil - 21:06

Roulette Russe
point de vue de Wendy

italique = pensées du personnage
gras = dialogue

Bon. Quel jour, déjà ? Il faut que je me lève. Affalée sur le canapé, les jambes dans le vide, je garde les yeux fermés. Ai-je retrouvé le jour ? Je ne me souviens plus. A trois, je bouge. Ok, non, pas à trois. Trois, c'est trop tôt. Disons... Oh, et puis mince. Je dors. J'ai mal à la tête, à force de rester dans la même position depuis.. depuis quand, déjà ?
C’est aujourd’hui. J’le sais j’le sens. Je suis née aujourd’hui, pour une fois, j’me sens presque un destin. Je n’veux plus entendre parler de ces prophéties, de ces humains tous pareils tous différents, les mecs vous êtes des rats et c’est tout. Il y a longtemps, j’entrais dans une église silencieuse, le coeur empli de respect, je marchais dans l’allée, et j’écoutais cet imbécile me raconter des conneries. Si Dieu existait, il y aurait bien longtemps qu’il aurait eu suffisamment pitié de moi pour m’accorder le silence éternel. J’ai bien essayé de le forcer à me le donner, il a toujours refusé. Dans cette église, j’avais froid, je frissonnais, maintenant, j’ai chaud. Comme si plus la température montait, plus je descendais sous terre. Des informations, j’en ai plein la tête, les araignées sont des arachnides, la moyenne se calcule en divisant la somme des éléments par le nombre de ces éléments, le present perfect s’utilise pour faire un bilan présent d’un acte passé, mais il m’en manque. On m’a appris comment aimer, comment compatir, comment penser, comment réfléchir, mais j’ai oublié. J’ai rejeté tous ces bras qui m’entouraient, qui voulaient m’aider à me relever, quitte à s’allonger sur le sol, je le fais le plus longtemps possible. Avaler un par un tous ces médicaments pour les gosses, ça ne tue pas. Se jeter du pont, non plus. Il n’était pas assez haut. Garder les bras le long du corps dans l’eau vous rapproche de la Faucheuse, se réveiller glacée sur la berge la fait partir.
Vivre dans un immense coton pas assez blanc pour m’émerveiller, je le fais depuis que je suis ici. J’ai travaillé, des fois. J’ai aimé, surtout. Ils ont oublié, ils sont oubliés, adieu. Ne plus aimer, ne plus penser, ne plus compatir, ne plus penser, ne plus réfléchir.
Je les sens autour de moi, j’en ai marre, je pleure les yeux fermés. Je les ouvre, à travers mes larmes, je vois la pièce où je suis, il n’y a personne. Ma chambre. Je hais ces murs, ce lit inutile toujours défait, ce parquet. Ma fenêtre. Je me dirige vers elle, on voit presque le ciel. Pas la Lune. Quelle heure déjà ? Peut-être qu’elle est apparue. Ah non, les nuages. Je crie. Je tombe à genoux.
Me relevant aussitôt, je me penche encore plus vers la vitre. Qu’ai-je vu ? Serait-ce la Mort ? Non, seulement Emmy qui marche dehors. D’accord. Attendez, qu’est-ce qu’elle fait là ?
Ah. Elle va venir, encore. Pourquoi pas ? Non, non, non. Il faut bouger. Mon bureau. Où est-il ? Couloir, tout droit, tout droit, gauche. Je frappe à la porte devant moi. Personne ne répond. Ah non, c’est mon bureau, et je ne peux pas répondre, je ne suis pas dedans. Je.. J’imaginais que.. Wendy ouvrirait, le sourire sur les lèvres, les cernes sous les yeux, en train de travailler sur le cas de Charles, peut-être qu’il peut être placé, lui. Mais non, Wendy, c’est moi, la Wendy d’avant, c’est moi, la Wendy du futur, c’est moi. Attendez, qui ?
J’ouvre la porte. La pièce sombre fait un peu peur, je m’avance pour allumer la lampe. Sur le sol, des bouteilles jonchent le sol. Certaines droites, la plupart couchées. Pourquoi elles sont là ? Etonnamment, elles m’énervent plus qu’Emmy qui traverse le jardin. Je prends la plus proche dans la main droite, elle colle. Avec le plus de force possible, je la lance contre le mur d’en face, elle s’y brise avec fracas. Des éclats partout, mais il en faut plus. Quelques minutes plus tard, aucune n’est pas en morceaux, je suis essoufflée. Faire un effort après tout ce temps passé à hiberner en se cachant les yeux avec les paumes, c’est fatiguant.
Je pense un peu à ma mère, elle qui détestait le désordre, et à ma meilleure amie qui, la dernière fois que je l’ai vue, avait le bras en sang. Pourquoi, déjà ?
Emmy vient de frapper à la porte. Lentement, je me tourne vers la source du son. Je marche à grandes enjambées vers elle, et pose ma main sur la poignée. Je.. Je crois que c’est une mauvaise idée, ou quelque chose comme ça.. Non, non. Ne pas réfléchir maintenant, ce qui a été décidé arrivera, ce n’est pas maintenant que je vais me défiler.
Il manque quelque chose, pourtant. Ah oui, le sourire. Il revient naturellement à mes lèvres et à mes yeux, je me sens presque heureuse.
J’ouvre.

Oléane

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Message par Ambre Jeu 25 Aoû - 1:26

Roulette Russe
point de vue d'Emmy

italique = pensées du personnage
gras = dialogue

Il fallut quelques secondes avant qu'elle n'ouvre la porte. Elle avait des cernes sous les yeux. Tu es encore plus pitoyable que d'habitude...  L'entrée laisse apparaître avant tout Wendy, mais aussi une partie de la pièce. Je voyais son bureau impeccablement rangée mais couvert de poussière, ces dossiers jamais remplis, cet ordinateur toujours éteint. Ses yeux me fixaient, sa pâleur fantomatique ferait fuir un démon. Je lui jetais un regard, avant de soupirer. Je poussais la porte pour l'ouvrir entièrement et pénétrais dans la pièce, en bousculant la directrice. Je ne fus pas étonnée lorsque j'entendis des morceaux de verre se briser sous mes hauts talons. Elle avait encore piqué sa crise et brisé les bouteilles d'alcool qu'elle s'était enfilées toute la semaine.

Sans me démonter pour autant, je m'approchais de son bureau, soufflait sur la couche de poussière pour dégager un peu l'endroit. Je lui tirais sa chaise, vérifiant qu'il n'y avait aucun morceau de verre dessus.

« Si ma chère directrice veut bien prendre la peine de s'asseoir », lançais-je sarcastiquement, cachant derrière ces belles paroles un ordre dissimulé.

Ne me concentrant plus sur elle, j'ouvrais les rideaux pour laisser la lueur de la pleine lune pénétrer dans la pièce et, brusquement, je m'emparai de la lampe, ouvrais la fenêtre et la balançais au loin. Elle n'allait plus jamais servir, de toute façon. L'écho dans la nuit me rapporta qu'elle s'était probablement brisée. La pièce était suffisamment éclairée pour que je distingue les traits fatigués de Wendy.

Je m'asseyais donc sur ma chaise, en face de mon ennemie et sortais une cigarette. Je l'allumais et prenais une bouffée qui me soulagea. J'en posais une sur la table, l'allumais et la donnais à Wendy, dans une démarche faussement amicale.

« Inutile d'être si stressée, et d'avoir une si pauvre mine. Prends ça, ça va te détendre. »

Je posais dans la même action mon briquet pour qu'elle se l'allume. Puis, je me mis à faire les cent pas dans la pièce. J'avais déjà répété mon discours, je savais parfaitement ce que j'allais dire. Mais j'avais besoin de prendre quelques taffes, de fumer cette clope. J'en avais déjà prise une tout à l'heure, mais ça ne m'avait pas suffit. Cette drogue m'était indispensable, surtout dans une telle situation. Je n'étais pas stressée, mais j'avais besoin d'être détendue, et loin de toutes les responsabilités. Un joint m'aurait probablement mieux aidé, mais c'est pas dans ce coin paumé qu'on en trouvait. J'observais la lune à travers la fenêtre, me perdant dans ses cratères, et cherchant désespérément sa face cachée, tout en sachant que je ne la verrais pas. A chaque pas, mes talons claquaient sur le sol, et ma marche lente était presque une torture pour moi puisque l'adrénaline m'envahissait déjà. Je mourrais d'envie de sortir ce revolver et de commencer dès maintenant le jeu, mais non. Des choses aussi sublimes, respectables, mystérieuses et envahissantes prenaient du temps. Il y avait une action à faire, des paroles à lancer. On ne balançait pas le gun et la balle sur la table en criant à l'autre de tirer. Certainement pas. Je m'avançais donc, et posais mes deux mains sur le bureau, toujours debout, en me penchant et en fixant Wendy dans les yeux, la cigarette entre l'index et le majeur.

« Ce jeu a assez duré, introduisais-je. Il est temps d'arrêter cette lutte stupide. »

Je prenais une taffe, soufflant, polluant l'air avec cette fumée toxique mais apaisante. Je plissais les yeux, et penchais la tête, regardant curieusement, mais aussi méchamment la directrice.

« Alors, ma belle ? Tu t'es bien amusée, à me foutre dans la merde ? Tu m'as ramené dans cet orphelinat pourri, me promettant gloire et amitié, en prétextant qu'il ne fallait pas se fier aux apparences. Tu es une salope d'hypocrite. Tu règnes, et tu es heureuse, mais tes ' enfants ' comme tu aimes les appeler, tu ne les vois jamais. Tu ne te comportes pas comme une mère. Tu es une alcoolique, une putain de clocharde qui mériterait d'être dehors, et de crever en souffrant. »

J'avais fait ce monologue d'une voix posée et calme, mais toujours aussi menaçante. Et je reprenais une taffe, puis j'expirais avec plaisir.

« C'est l'heure, Wendy. L'heure de mettre fin à ça. La fuite n'a jamais été une solution. Une seule personne doit contrôler cet endroit, pour le bien des enfants. Et avec de la chance, ce n'est pas une bourrée qui fera ça. »

Je m'asseyais sur la chaise en croisant mes jambes et en m'adossant contre le dossier, en continuant de fumer, faisant mine de réfléchir. Puis, gardant la cigarette dans ma bouche, je fouillais dans ma poche, et je le sortais. Magnifique. Luisant sous la lumière lunaire. Accompagnée de la cartouche. Ils faisaient paire. J'insérai la balle dans l'une des chambres, et je faisais tourner le barillet. Puis, lorsqu'il eut finit sa rotation, je le posais sur la table, fixant mon ennemie avec un air de défi.

« Seras-tu la première à tirer, Wendy ? »

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